Le 8 septembre 2017,
Madame Muriel Ressiguier interroge Monsieur le ministre des affaires étrangères sur la situation de Salah Hamouri, l’avocat militant franco-palestinien de 32 ans qui défend les prisonniers politiques palestiniens et qui a été arrêté le 23 août dernier sans inculpation ni jugement, au motif qu’une enquête était en cours sur son « appartenance supposée à une organisation ennemie ».
Il s’agit donc d’un citoyen français en détention administrative sur la base d’un dossier secret, donc illégalement au regard du droit international.
Placé en résidence surveillée, il devait s’acquitter d’une caution, et lorsque sa famille est venue la payer, Salah Hamouri a été placé en détention administrative ce qui correspond à un emprisonnement de six mois renouvelables au bon gré du ministère. La Cour est revenue sur la décision du ministre de la défense et il purgera donc trois mois de prison, c’est à dire le reliquat de sa peine dans le cadre de l’échange de prisonniers avec Gilad Shalit en 2011. Enfin, le procureur ayant fait appel, l’ordre de détention pourrait être rétabli.
La famille et les avocats de Salah Hamouri dénoncent un acharnement judiciaire.
Salah Hamouri a déjà passé sept ans dans les geôles israéliennes, accusé d’avoir projeté l’assassinat du rabbin le plus influent de l’État hébreu. Il s’est toujours déclaré innocent et n’a plaidé coupable que pour éviter une peine de 14 ans de prison.
Pourquoi ce silence ? Pourquoi la France n’a pas encore officiellement réagi ?
C’est pourquoi, Monsieur le ministre, je vous demande de bien vouloir agir pour obtenir la libération immédiate de Monsieur Hamouri.