Le parlement européen a débattu ce mardi 10 mai des démolitions de maisons et d’infrastructures en Cisjordanie.
A cette occasion la Haute représentante de l’Union et Vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, a une nouvelle fois condamné ces destructions par le gouvernement Israélien et rappelé la solution à deux Etats. Elle s’est dite en action pour que ce processus voit le jour. Les parlementaires de droite ont justifié sans nuance les agissements du pouvoir Israélien. Je suis intervenu dans ce débat en ces termes :
« Merci monsieur le président, Madame la Haute représentante,
Au nom de la raison et du droit les institutions européennes ne peuvent pas laisser détruire ces centaines de maisons et d’équipements publics en Palestine occupée sans réagir.
D’abord elles ne doivent pas accepter ce qui est illégal, c’est à dire l’annexion territoriale et la colonisation.
D’autre part le droit humanitaire interdit de priver des milliers et des milliers de Palestiniens – dont des milliers d’enfants du droit à leur maison.
Enfin, laisser détruire des infrastructures financées par l’Union Européenne c’est se laisser soit même humilier, mépriser.
En Israël même, dans la société jusqu’au sein de l’armée, on s’inquiète désormais ouvertement des abominables exactions commis par leur gouvernement.
Il faut donc prendre nos responsabilités et faire payer les destructions par l’Etat Israélien.
Le viol permanent du droit international, de la démocratie, et de l’article 2 de l’accord d’association Union Européenne – Israël doit nous conduire à suspendre cet accord tant que le gouvernement Israélien ne respecte pas les résolutions des Nations Unies et refuse de s’engager dans un processus de reconnaissance de l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967 et Jérusalem-Est comme capitale.
Il faut maintenant passer d’urgence aux actes. »