Le 31 mars 2009,
Le 31 mars 2009
Monsieur le Président de la République,
J’ai l’honneur d’appeler votre attention sur la situation de M. Salah HAMOURI, âgé de 24 ans, emprisonné par les forces israéliennes depuis quatre ans.
M. Salah HAMOURI, étudiant en sociologie à l’Université de Betheléem, fils d’un Palestinien de Jérusalem et d’une mère native de BOURG-EN-BRESSE, est citoyen français.
Au terme de trois ans d’emprisonnement, M. Salah HAMOURI a été « jugé » par un « tribunal » militaire israélien installé à Ofer en Cisjordanie, sans qu’apparemment aucune preuve matérielle n’ait pu être produite contre lui.
Il est en revanche bien établi que M. HAMOURI a été piégé par une proposition de plaider coupable après laquelle il aurait pu sortir de plus rapidement de geôles qui ne sont pas soumises au contrôle d’une vraie justice. La situation est absurde : alors que le « tribunal » militaire ne lui aurait pas pardonné de lui faire face, ce même « tribunal » s’est déterminé comme s’il ne supportait pas que le « plaider coupable » de M. HAMOURI apparaisse en fait comme un haussement d’épaule face à un « tribunal » sans aucun rapport avec le souci de la vérité. D’une part ce « tribunal » militaire est illégal au regard du droit international, d’autre part chacun peut constater que les décisions d’emprisonnement qu’il prend ne tiennent pas face aux choix politiques ou diplomatiques de l’Etat d’Israël de libérer les personnes détenues.
Le cas de M. Salah HAMOURI doit être examiné par une vraie justice. S’il y a lieu, il doit être condamné légalement ou recevoir une réparation. M. HAMOURI est Français.
Ces éléments, mis au regard de votre déclaration de novembre 2007 de porter secours à nos compatriotes détenus à l’étranger « quoi qu’ils aient fait », provoquent une légitime attente d’une intervention vigoureuse de votre part en faveur de M. Salah HAMOURI.
Je vous serais très reconnaissante si vous vouliez bien me faire part de vos intentions à cet égard.
Vous remerciant par avance, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma haute considération