Le 8 septembre 2009,
M. Jean-Jacques Candelier interroge M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur les possibles mesures de rétorsion envers Israël suite à la colonisation illégale de la Palestine. Le Président Nicolas Sarkozy a appelé à juste titre au gel de la colonisation israélienne dans les territoires occupés palestiniens. À l’occasion de son discours prononcé devant la Knesset, le 23 juin 2008, il a déclaré qu’« il ne peut y avoir de paix sans l’arrêt de la colonisation ». Après presque quarante-deux années de colonisation des territoires occupés, alors que la viabilité du futur État palestinien est aujourd’hui en péril, les condamnations officielles et les résolutions des Nations-unies demeurent sans effet. Avec près de 500 000 colons résidant aujourd’hui en Cisjordanie, dont 185 000 au sein et aux environs de Jérusalem-est, la situation est devenue insoutenable. Agir sur le front des colonies, après des décennies de condamnations infructueuses, ce n’est pas favoriser un camp ou l’autre. Joindre les actes à la parole permettrait de sauver les derniers espoirs de paix sur la base de la cohabitation de deux États. L’État hébreu, comme n’importe quel État agissant en violation du droit international, doit comprendre que ses agissements ont un coût. Selon la déléguée générale de Palestine en France, pour sauvegarder la perspective d’une solution de paix fondée sur deux États, il serait important que la France et l’Union européenne agissent concrètement. Le transfert d’une population étrangère sur une terre occupée est prohibé par la 4e convention de Genève du 12 août 1949, dont le conseil de sécurité des Nations-unies a maintes fois réaffirmé la validité. La résolution n° 465 du 1er mars 1980 affirme notamment que « toutes les mesures prises par Israël pour modifier le caractère physique, la composition démographique, la structure institutionnelle ou le statut des territoires palestiniens [...] y compris Jérusalem [...] n’ont aucune valeur en droit ». Les États doivent donc « ne fournir à Israël aucune assistance qui serait utilisée spécifiquement pour les colonies de peuplement ». À ce titre, et en vue de faciliter le processus de paix, il lui demande sa position sur deux moyens d’action possibles : premièrement, empêcher les entreprises et les nationaux d’agir illégalement dans les territoires occupés palestiniens, à l’image du groupe Agrexco, principal canal d’exportation en Europe, des fruits et légumes et de fleurs produits dans les colonies israéliennes illégales et vendus en violation flagrante des articles 2, 76 et 79 de l’accord d’association Union européenne-Israël ; deuxièmement, mettre fin à l’importation de biens produits dans les colonies, notamment par la suspension de l’accord d’association.
Réponse en attente .