Le 2 février 2010,
Mme Corinne Erhel interroge M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur la situation au Proche-Orient et plus particulièrement sur celle des territoires palestiniens. Dans un avis du 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice de La Haye déclarait illégal le mur construit en Cisjordanie. Cinq ans plus tard, la construction se poursuit. En décembre 2008, le gouvernement israélien a mené dans la bande de Gaza son offensive la plus violente depuis 1967, causant de nombreuses destructions humaines et matérielles au sein d’une population déjà lourdement atteinte, par le blocus de ce territoire, mais aussi par la succession des violences internes et externes. La mission des Nations-unies menée par le juge Goldstone est parvenue à recueillir des « preuves solides établissant de nombreuses violations graves du droit international, du droit international humanitaire et des droits de l’Homme, commises par Israël pendant ses opérations militaires, à Gaza ». Comme l’ont dénoncé 56 lauréats du prix Nobel et 202 eurodéputés signataires de l’appel « Ouvrez les portes », « sur une liste de 4 000 produits autorisés par Israël (avant le siège imposé en juin 2007), 30 à 40 seulement sont tolérés aujourd’hui ». Ce territoire dévasté ne doit sa survie qu’à l’aide internationale. La poursuite du blocus empêche toute reconstruction. Ainsi, c’est toute sa population qui fait l’objet de cet enfermement, synonyme d’une punition collective, insoutenable. Elle le remercie de bien vouloir lui indiquer quelle place la France, dans le cadre européen et au sein de la communauté internationale, entend-elle prendre pour obtenir la réouverture complète de la bande de Gaza, la mise en place d’un dialogue, la mise en oeuvre par le conseil de sécurité des Nations-unies des recommandations du rapport de la mission du conseil des droits de l’Homme menée par le juge Goldstone.
En attente de réponse.