Le 7 avril 2011,
M. Francis Vercamer attire l’attention de M. le ministre d’État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur la situation de plus en plus dramatique vécue par la population palestinienne depuis le blocus de la bande de Gaza décrété par Israël en 2008 qui, même s’il a été légèrement allégé en 2010 par les autorités israéliennes, sous la pression internationale après l’attaque de la « Flottille de la Liberté », empêche toujours la quasi-totalité de la circulation des personnes et des biens, asphyxie plus d’un million et demie d’habitants dans leur vie quotidienne, paralyse le développement de l’économie locale, rend impossible la reconstruction des logements et infrastructures - écoles, centres de santé, stations d’épuration... -. Les délégations étrangères, quelles qu’elles soient, humanitaires, associatives, sportives, artistiques..., souhaitant se rendre à Gaza via Israël, essuient systématiquement un refus. Cette injustice mobilise à nouveau aujourd’hui, sous le drapeau « Un bateau pour Gaza », une vingtaine de pays dont la France, regroupant des associations, syndicats et partis politiques en faveur d’une opération non violente et citoyenne, consistant à envoyer une flottille humanitaire à Gaza, afin d’apporter une aide concrète dans l’immédiat mais aussi d’alerter sur l’urgence à lever ce blocus et de rappeler les fondamentaux du droit international actuellement non respecté. Au moment où le monde méditerranéen est en train de vivre une métamorphose radicale qui va à l’évidence faire bouger les lignes politiques du Moyen-Orient, il lui demande quelle action d’envergure et solennelle compte mener la diplomatie française afin que cesse cette situation insupportable pour ceux qui la vivent, véritable bombe à retardement pouvant entraîner d’autres évènements plus dramatiques encore dans cette région déjà secouée par de grandes révolutions.