Le 22 avril 2011,
M. Jean-Jacques Candelier attire l’attention de M. le Premier ministre sur la nécessité de stopper immédiatement toute coopération militaire avec Israël. « Responsable de la défense nationale », selon la lettre de la Constitution, il lui revient de mettre un terme à toute coopération en matière militaire avec un État qui viole le droit humanitaire et international depuis de nombreuses années et qui bafoue le droit de la guerre. D’après le rapport Goldstone de l’ONU, approuvé par la France, Israël s’est même rendu coupable de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité, avec ses frappes meurtrières sur les civils à Gaza. L’armée française coopère avec celle d’Israël (exercices conjoints, échanges stratégiques, entraînements collectifs, participations d’officiers de l’armée de l’air israélienne à des simulations de guerre électronique, d’attaques de sites-radars sur les bases de Biscarosse et de Cazaux, entraînement de militaires français à la contre-guérilla urbaine en Israël...) et on assiste à un rehaussement de la coopération militaire, du fait des relations étroites qu’entretiennent MM. Sarkozy et Netanyahu. Israël a une délégation militaire en France. Le récent assassinat d’humanitaires sur la flottille de la paix perpétré dans les eaux internationales par les commandos israéliens rend encore plus insupportable l’implication, même indirecte, de la France dans les crimes et exactions commis par l’État hébreu. Il lui demande donc s’il compte stopper toute coopération militaire avec Israël et toute vente d’armes à ce pays.
Réponse
Les armées de l’air française et israélienne ont procédé à des entraînements communs menés depuis la base aérienne 126 de Solenzara, en Corse, du 2 au 11 novembre 2016. Dans le cadre de cet exercice, cinq appareils F15 israéliens ont été déployés aux côtés de Rafale français présents sur le site. La coopération militaire avec Israël est ancienne. Elle fait partie des relations bilatérales de défense que la France noue avec de très nombreux pays dans le monde. Ces relations se concrétisent par des échanges de niveau stratégique et des exercices comme celui effectué en Corse en novembre 2016. Cette coopération bilatérale s’inscrit dans le cadre strict de l’action diplomatique de la France.