Depuis 2007, la population de la bande de Gaza vit sous blocus complet. Ce blocus, illégal au regard du droit international, est une punition collective de toute la population, la privant de ses droits fondamentaux : liberté de mouvement, droit à la santé, droit à l’éducation et au travail.
Il est rendu plus insoutenable encore par l’attaque israélienne « Plomb durci » qui, il y a deux ans, a fait de Gaza un champ de ruines, plus de 1400 morts et des milliers de blessés.
En mai 2010, dans une action citoyenne non violente et humanitaire, conforme à la résolution 1860 du Conseil de sécurité, la Flottille de la Liberté a voulu briser ce blocus. Mais l’armée israélienne a attaqué les bateaux dans les eaux internationales. Bilan : 9 passagers abattus et de nombreux blessés.
Cette « violation grave des droits de l’Homme » selon le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, a provoqué les protestations des gouvernements et des peuples du monde. Sous la pression, le gouvernement israélien a dû reculer et finalement a annoncé l’allègement du blocus de Gaza.
Poursuivant cet engagement citoyen, le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens et la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, ont lancé en octobre la campagne « Un bateau français pour Gaza ».
Au printemps 2011, un bateau français partira vers Gaza avec une nouvelle Flottille de la Liberté – une quinzaine de bateaux, des dizaines d’organisations, de coalitions européennes et internationales en contact avec l’ensemble des organisations de la société civile palestinienne.
Nous, élus et personnalités politiques, dénonçons la situation humanitaire et humaine dramatique imposée aux Palestiniens de Gaza qui résulte non pas d’une catastrophe naturelle mais d’une politique illégale d’enfermement et d’actions militaires.
Elle n’aurait pas été possible sans la passivité de la communauté internationale, de l’Union européenne, dont la France, qui ont pourtant condamné le siège de Gaza.
Il est urgent aujourd’hui qu’elles agissent pour la levée de ce blocus.
Dans notre diversité d’approches, résolument attachés au droit international et à son application pleine et entière ainsi que le prévoit la Charte des Nations unies, nous appelons à soutenir la démarche non violente des passagers qui prendront la mer au printemps et nous appelons les autorités françaises à exiger les garanties de leur sécurité. Nous nous joindrons sous une forme ou une autre, aux initiatives prises en ce sens, au plan national ou local.
Nous appelons les Françaises et les Français à se mobiliser et à peser de tout leur poids pour la levée du blocus illégal de Gaza et pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.